Galliani parle du mercato
Adriano Galliani s'est exprimé pour la Gazzetta dello Sport:
"C'est lui le mister X". Adriano Galliani se réjouit de l'arrivée du jeune Brésilien Pato. "Nous avons un peu joué avec l'histoire du mister X, mais notre objectif a toujours été Pato. Donc la satisfaction est majeure à présent. J'ai croisé quelques personnes et toutes m'ont remercié pour cette arrivée. Il y a l'enthousiasme que nous attendions."
Une opération dans laquelle tout le monde a contribué:
"Oui, je suis satisfait car ces derniers mois tout le monde à Milan avait promis ce garçon. A commencer par le Président Berlusconi. Au contraire, cela m'a frappé que lorsque nous en parlions pour la première fois, c'était lui le plus décidé. Et connaissant sa capacité d'intuition..."
Quelles difficultés avez-vous rencontré?
"De nombreuses difficultés. Pato est considéré comme le meilleur au monde dans la catégorie moins de 18 ans, et il avait suscité l'intérêt de tous les grands d'Europe. L'Inter et le Real mais surtout Chelsea. Jeudi, Kenyon comme Abramovitch ont appelé pour nous demander de leur laisser la route libre."
Ont-ils proposé Shevchenko en prêt?
"Non, aucune proposition."
Qu'attendez-vous de Pato?
"Pour l'instant, nous sommes fiers de compter sur le meilleur joueur au monde, Kakà. Pato, pour le moment, peut être un futur champion. Et nous le suivrons avec l'attention qu'il faut. C'est bien qu'il arrive en septembre, il pourra s'adapter avec calme, sans pression."
Que peut-il encore arriver sur le mercato?
"Avec Pato le mercato est clos. Nous avons fait savoir au Real que nous nous retirions pour Baptista. C'est un super joueur, mais nous avons déjà trop de pointes.
Et Eto'o ou Ronaldinho?
"Je ne me suis jamais fait d'illusions. A plus forte raison maintenant. Le chapître est fermé."
Un seul renfort, n'est-ce pas risqué?
"Nous n'avions pas d'alternatives. Si nous l'avions laissé, il serait allé chez un gros d'Europe. Puis, nous sommes satisfaits de notre groupe. Il est compétitif à tous les niveaux. En attaque surtout. Car Inzaghi restera toujours un grand. Même mon neveu Adrian se balade avec le maillot Pippo-gol. Ensuite, Gilardino ne se discute pas. Et je n'oublie pas Ronaldo. Ne me demandez pas le motif, mais j'ai de bonnes raisons pour penser que Ronie sera la surprise de la prochaine saison. Nous en reparlerons dans quelques mois."
Dunga dit que Pato est immature.
"J'estime beaucoup Dunga et je l'apprécie pour sa mentalité proche de notre football. De Pato il dit ce que nous savons déjà. Il manque de la continuité au joueur, mais le garçon aura tout le temps pour grandir. Du reste, Milanello sera pour lui un environnement très familier."
Vous vous référez aux Brésiliens du Milan?
"Certes. Cette année ils seront bien sept dans l'équipe: Dida, Cafù, Serginho, Kakà, Ronaldo et à présent Pato. Quant à Oliveira, il est seulement en prêt à Saragozza. Ce Milan toujours plus brésilien à une marque unique."
Laquelle?
"Celle du football spectacle, de l'attaque. Un peu la philosophie du Milan de Berlusconi, qui cherche toujours à gagner tout en divertissant les tifosi. C'est une tradition que l'on retrouvait déjà dans la Champion's de 63 avec Altafini comme protagoniste, comme Sormani en 69. Et le blason pèse aussi dans ces victoires."
A quel titre?
"Pato est fasciné par Milan. J'ai compris qu'il a déjà intégré notre manière de penser. A propos: son contrat est de moins d'un million. Puis il augmentera. Au contraire, je souhaite de vite lui augmenter, comme pour Kakà, car ce voudra dire que ce sera mérité."
A propos: le renouvellement de Kakà?
"Il arrivera bientôt. De toute façon je le réaffirme: ils devront me couper la main, mais je ne signerai jamais sa session."
Vos favoris pour la prochaine Champion's?
"Barcelone s'est le plus renforcé, mais c'est la lutte habituelle. Avec nous et l'Inter. Mais ce ne doit pas être une obsession. La saison dernière, le Barça a perdu dans les 7 compétitions dans lesquels il était engagé. Mais personne n'en a fait un drame."
L'Inter également s'est bien renforcée.
"Mancini a une équipe très forte et en plus milanaise ce qui me fait plaisir. Peut-être le négligeons nous, mais aucune ville en Europe ne peut se vanter d'avoir deux équipes aussi fortes."
Suazo est bien parti.
"Il est fort. Mais nous ne poursuivions pas une vente aux enchères. Nous l'avons cherché car nous pensions que l'Inter l'avait laché."
Et pour le scudetto?
"La Juve a l'avantage de ne pas participer à des coupes, mais je souhaite que le derby milanais retour, à deux journées de la fin, décide du scudetto. Et que nous le remportions."
Les Anglais et les Espagnols se renforcent.
"Oui, en Espagne, à égalité au brut, ils donnent 50% en plus au net. C'est inégal. Le Gouvernement italien devrait intervenir pour éliminer cette situation. Sans parler des extracommunautaires..."
Appuyez-vous la proposition de Corvino?
"Toujours en Espagne les sud'américains obtiennent le passeport espagnol après deux ans. En revanche, Serginho est en Italie depuis neuf ans, mais il n'a pas un tel droit. Elargir les frontières, mais l'Assocalciatori s'y oppose. Campana est une personne bien, mais dans le Conseil fédéral on fait l'intérêt des footballeurs."
Pourquoi ne pas avoir pris Rossi? Il coûtait la moitié.
"Rossi est fort mais nous avions choisi Pato. Il nous intéressait depuis longtemps."